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La charge mentale, un sujet très en vogue est une notion apparue dans les années 70. Elle a été particulièrement mise en lumière ces dernières années via les réseaux sociaux notamment.
La charge mentale concerne surtout les femmes : maman, épouse, fille, sœur, femme active autant de casquettes qui font qu’elle est multifactorielle.
Il est important que cette charge mentale soit conscientisée par les femmes concernées et par leur entourage afin d’éviter d’éventuelles complications.
La charge mentale : késaco ?
La charge mentale est un concept difficile à définir. Elle va concerner l’organisation de l’ensemble des activités quotidiennes indispensables au fonctionnement de la famille, d’un collectif de travail mais pas que.
Cette organisation de la vie quotidienne demande un travail psychologique invisible et d’avoir des capacités :
- de gestion,
- d’organisation,
- de prévision,
- de mémorisation,
- de coordination,
- de gestion des imprévus,
- de gestion du temps,
- des capacités d’empathie,
- de disponibilité affective etc.
Ce travail d’organisation s’est complexifié au fil des années et des nombreux changements sociétaux, familiaux, professionnels etc. En effet nos activités et nos engagements sont de plus en plus nombreux et variés.
La sociologue française Monique Haicault définit la charge mentale comme ceci :
« C’est le fait de penser à un domaine alors qu’on se trouve physiquement dans l’autre. »
Autrement dit, c’est le fait de devoir penser à tout.
Quelles sont les causes de la charge mentale ?
Les causes de la charge mentale sont multifactorielles. Pour traiter une information, 4 étapes sont requises :
- La perception de l’information
- L’interprétation de l’information
- L’évaluation de l’information
- La réaction à cette information
En cas de charge mentale importante, ce système de traitement des informations est sursollicité. Il en découle une diminution de nos performances de traitement de l’information et in fine une saturation.
La première étape du traitement d’une information à savoir la perception passe par trois voies :
- Une voie cognitive
- La mémoire
- Une voie affective
Quand le système est équilibré va s’en suivre un comportement adapté. Par contre quand le système est surchargé, le comportement qui en découle ne le sera pas et va s’exprimer au travers de ces trois voies. En effet, la personne ayant une charge mentale élevée va ressentir :
- une contrainte cognitive occasionnée par les nombreuses tâches auxquelles elle doit penser, qu’elle doit planifier etc.
- une contrainte émotionnelle occasionnée non seulement par le trop grand nombre de tâches mais aussi par l’urgence de celles-ci, le haut degré de responsabilité qu’elles demandent.
Quelles sont les différentes sortes de charge mentale ?
On peut décrire différents types de charge mentale qui peuvent cohabiter
- La charge mentale éducative ou familiale concernant la gestion du foyer, l’éducation des enfants etc.
- La charge mentale émotionnelle concernant autant la sphère privée que professionnelle et engageant des compétences telles que l’empathie et la disponibilité affective
- La charge mentale au travail
- La charge mentale écologique
L’addition de ces différentes charges mentales peut amener à la surcharge mentale et à l’extrême aboutir à des états d’épuisement et de surmenage.
Quels sont les symptômes de la charge mentale ?
Les symptômes sont semblables à ceux du stress avec les mêmes effet négatifs sur la santé.
Ils vont s’exprimer dans 4 sphères principales :
- physique
- émotionnelle
- intellectuelle
- comportementale
Comme dans le stress, on peut observer différentes phases :
- Une première phase d’alerte qui va concerner principalement la sphère émotionnelle et affective.
- Une deuxième phase où les symptômes observés seront légers.
- Une troisième phase où les symptômes deviennent de plus en plus importants
- Une quatrième phase d’épuisement
Voici quelques-uns de ces symptômes :
- Symptômes physiques : douleurs au ventre, troubles du transit (diarrhée ou constipation), ballonnements, perte ou augmentation de l’appétit, grignotages pathologiques, compulsions alimentaires, maux de tête, douleurs articulaires, douleurs musculaires, troubles du sommeil, troubles de la libido etc.
- Symptômes émotionnels : mal être, anxiété, irritabilité, tristesse, accès de colère, sauts d’humeurs, dépression, sensation d’étouffer, manque d’émotions etc.
- Symptômes intellectuels : difficulté de concentration, difficulté à prendre des initiatives et/ou des décisions, rendement plus faible etc.
- Symptômes comportementaux : troubles du comportement alimentaire, comportements agressifs et violents, isolement social, addictions, négligence corporelle et de l’hygiène etc.
Voici maintenant, les symptômes les plus fréquents en fonction des phases énumérées précédemment :
- Phase d’alerte : anxiété, début des signes dépressifs, fatigue émotionnelle, ennui, manque d’émotions etc.
Quelques solutions à ce stade :
- Parler à quelqu’un de confiance ou à un professionnel de santé
- Faire une pause
- Ralentir
- S’accorder du temps pour soi
- S’établir une routine anti-stress
- Deuxième phase : symptômes physiques plus importants : troubles du sommeil, maux de tête, sensibilité aux maladies, douleurs articulaires, douleurs musculaires, fatigue physique, symptômes émotionnels : symptômes de la phase d’alerte plus importants
Quelques solutions à ce stade :
- Opérer des changements importants dans sa routine
A la troisième phase, les symptômes sont de plus en plus marqués et le stress devient chronique. On observe à ce stade des répercussions sur la vie familiale, sociale, professionnelle et dans sa relation à soi.
Voici les symptômes les plus fréquents lors de cette phase : addictions, symptômes dépressifs sévères, fatigue, perte d’intérêt sur le plan sexuel, conflits, douleurs de l’estomac voire ulcère, insomnies, crises de larmes, anxiété, nervosité, psychorigidité, isolement.
Quelques pistes de solution à ce stade :
- Il est urgent d’agir sous peine de glisser vers l’épuisement
- Consulter un professionnel de santé
- Consulter un psychologue si besoin
A la dernière phase, c’est l’épuisement total : impossibilité de travailler, de s’occuper de ses enfants, de sa famille, dépression sévère, baisse de l’estime de soi, risque suicidaire, fatigue chronique extrême, augmentation des crises d’asthme, augmentation des pathologies du cœur, accès de colère, hypersensibilité.
A ce stade, consulter n’est pas une option.
Quelques pistes de solutions
- La première étape est la conscientisation de la charge mentale sans quoi la suite est impossible. , cad prendre conscience que l’on est dépassé et l’accepter.
- Se fixer des objectifs réalistes
- S’établir une routine réaliste
- Faire du tri dans ses différentes tâches et prioriser
- Apprendre à dire non
- Partager les tâches en famille
- Se faire aider par quelqu’un, déléguer
- Lâcher prise pour les perfectionnistes
- Faire des listes pour décharger le contenu de sa tête
- S’accorder du temps rien que pour soi tous les jours
- Parler de son mal être à son entourage, exprimer le fait d’avoir besoin d’aide
- Se faire aider par un professionnel de santé tel qu’un psychologue si besoin
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Qui suis je ?
Je suis Nadia du blog consomouslim.com créé en 2013. Je suis docteur en Médecine et conseillère en Naturopathie en cours de formation.
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(4) comments
Coucou,
RépondreJe trouve ton podcast très utile je pense vraiment que ça pourra changer notre quotidien à nous les femmes merci encore ❤️
Coucou, merci à toi pour ton retour, ravie qu’il soit utile^^, à bientôt
RépondreC’est la première fois que je tombe sur un article qui explique et détaille aussi bien la charge mentale, ses différentes phases et symptômes. Chapeau et merci !
RépondreMerci à vous pour votre retour !
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