Mai 26
syndrome prémenstruel

Le syndrome prémenstruel est un syndrome très fréquent mais souvent méconnue par les femmes. Une femme sur trois souffrirait de ce syndrome. A quoi correspond-il ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.

Le syndrome prémenstruel

Qu’est-ce que le syndrome prémenstruel (SPM) ?

Le syndrome prémenstruel se caractérise par un ensemble de symptômes cycliques, c’est-à-dire qui se répètent à chaque cycle menstruel. Ces symptômes apparaissent avant la survenue des règles, généralement 6 à 7 jours avant. Ils disparaissent au début des règles ou pendant celles-ci.

Comment peut se manifester un syndrome prémenstruel ?

Les symptômes le caractérisant sont variés et peuvent toucher tous les appareils. Plus de 150 symptômes ont été attribués au SPM, rien que ça ! Voici des exemples de symptômes pouvant survenir lors d’un SPM (liste non exhaustive) :

  • Des douleurs des seins (mastodynie)
  • ballonnement abdominal
  • douleurs pelviennes
  • œdèmes, jambes lourdes
  • hémorroïdes
  • maux de tête
  • constipation ou parfois le contraire chez certaines femmes ayant plutôt la diarrhée
  • nausées
  • des symptômes psychologiques à type d’irritabilité, d’hypersensibilité avec des épisodes de pleurs fréquents, agressivité, anxiété, des troubles du sommeil etc.
  • prise de poids avec parfois compulsion alimentaire avec une envie particulière de sucre et dégoût de certains aliments
  • douleurs articulaires
  • fatigue physique et intellectuelle
  • problèmes dermatologiques à type d’acné, d’eczéma etc.

Physiopathologie du SPM

La physiopathologie du SPM reste encore mal connue et reste du domaine hypothétique.  Plusieurs hypothèses qui se complètent peuvent expliquer le SPM :

  • déséquilibre hormonal oestrogènes/progestatifs pendant la phase lutéale (= deuxième phase du cycle menstruel, la première est la phase folliculaire)
  • une perméabilité des tissus plus importante pendant cette période qui expliquerait la survenue des oedèmes généralisés
  • une fluctuation du taux de sérotonine dans le cerveau qui pourrait expliquer les symptômes psychologiques
  • des facteurs nutritionnels : une carence en vitamine B6 et plus généralement les vitamines du groupe B, en vitamine C, en zinc, en magnésium ou encore en sélénium favorise le SPM
  • l’hypoglycémie favorise également le SPM
  • mais aussi tous les produits chimiques auxquels on est exposé par le biais des cosmétiques, de l’alimentation comme les pesticides, les additifs etc. Encore une raison de privilégier une alimentation BIO et d’acheter des cosmétiques et produits ménagers les plus clean possibles.
  • il y aurait également une part de psychosomatique

Comment fait-on le diagnostic quand le syndrome prémenstruel est suspecté ?

Le diagnostic se fait sur l’interrogatoire de la patiente et son examen clinique. Aucun examen complémentaire n’est nécessaire pour confirmer ce syndrome sauf si on suspecte un autre diagnostic et qu’on souhaite l’éliminer.

En quoi consiste le traitement actuellement ?

Il s’agit principalement d’un traitement symptomatique c’est-à-dire qu’on traite la personne symptôme par symptôme. Les différents types de traitement ont pour but soit de traiter la douleur, le déséquilibre hormonal, la rétention d’eau ou encore les symptômes psychologiques

Parfois, une prise en charge psychologique est conseillée lorsqu’on retrouve un facteur psychologique déclenchant dans l’anamnèse.

Et bien entendu, des règles hygiéno-diététiques sont à respecter comme :

  • Limiter les excitants comme le café, le thé ou encore arrêt du tabac chez les patientes fumeuses
  • Eviter les aliments à index glycémique élevé et les graisses saturées
  • Limiter ses apports hydrosodés : il faut boire beaucoup mais éviter les aliments contenant du sel
  • privilégier une alimentation riche en oméga 3, en zinc, en sélénium, en magnésium, en vitamines du groupe B et vitamine C mais aussi vitamine A et E.
  • avoir une activité physique régulière, cela agit beaucoup sur les symptômes d’ordre psychologique et permet notamment de mieux gérer son stress
  • massage pour les femmes atteintes de rétention d’eau afin d’améliorer la circulation

Les solutions naturelles du SPM

Voilà les grandes lignes des remèdes naturels contre le SPM :

    • gestion du stress par des techniques de relaxation ou encore via la sophrologie
    • des exercices de respiration
    • l’acupuncture
    • la réflexologie
    • l’homéopathie
    • l’ostéopathie
    • la phytothérapie :
      • gattilier, alchémille, actée à grappes noires, achillée millefeuille, igname sauvage qui sont des plantes hormones like
      • chardon marie, artichaut, chrysantellum americanum, pissenlit, ortie pour stimuler le foie et favoriser l’élimination
      • des plantes pour se détendre comme la mélisse, le millepertuis etc
      • Référez vous aux bons conseils d’un phytothérapeute ou herboriste pour les utiliser de façon optimale
    • l’aromathérapie :
      • l’huile essentielle d’estragon contre les crampes abdominales ou encore l’huile essentielle de basilic qui a des vertus antispasmodiques
      • l’huile essentielle de menthe poivrée contre les nausées et vomissements ou migraines
      • et bien d’autres encore, ici aussi n’hésitez pas à demander les conseils d’un aromathérapeute ou du pharmacien
    • des compléments alimentaires
      • prenez conseil chez un médecin qui a l’habitude d’en prescrire ou bien un naturopathe

Comme vous pouvez le voir, le syndrome prémenstruel est un syndrome riche de symptômes, ce qui rend sa prise en charge compliqué. Chez certaines femmes, ce syndrome est très handicapant, c’est pourquoi il est urgent de trouver des solutions afin de les soulager à chaque cycle.

Si vous êtes intéressés par ce sujet, je vous conseille les lectures suivantes pour approfondir (question de transparence : tous les liens du site vers des livres sont des liens affiliés c’est-à-dire que si vous achetez le livre via mon lien, je touche une minuscule commission, bien entendu cela ne change en rien mon avis, je ne conseille que des livres que j’ai préalablement acheté et lu) :

1 ) Le livre du Dr Bérengère Arnal :

 

 

 

 

 

 

2) Le livre de Karine Ravier-Wrobel

3) Le livre de Lise Manson

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(4) comments

Farah 27 mai 2018

Je ne savais pas que cela pouvait se traiter…
On m’a toujours laissé penser que les problèmes dermiques le ventre ballonné les migraines les envies d’aliments particuliers les jambes lourdes et l’irritabilité étaient des symptômes que l’on ressent de manière classique et normale chez toutes les femmes avant les règles.
A 32 ans je suis bien décidée à tenter d’éradiquer ces troubles pour que mon mari ne mappelle plus le petit dragon^^
Merci pour ces informations!

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    consomouslim 27 mai 2018

    Faudrait que tous les hommes lisent cet article pour mieux comprendre les femmes de leur entourage. De rien avec plaisir le petit dragon lol

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Merve 30 mai 2018

As salem aleyki wa rahmatuLlah wa barakatuh,
Merci pour cet article qui m’en a appris des choses !
Moi qui pensait que ce ce syndrôme était « normal » et qu’il y avait juste certaines façon de les calmer un peu, je ne savais pas qu’il existait tout ces moyens qui pouvait faire venir ce syndrôme et ni qu’on pouvait la « soigner » avec tout ces moyens.
En tout cas je dormirai moins bête et je saurai quoi faire lors de mes prochaines règles, car j’en souffre énormément !
D’ailleurs, mon médecin m’a prescrit une IRM pelvienne afin de voir si je n’aurai pas l’endométriose… Un article sur ce sujet pour continuer cet article serait top, pour en savoir d’avantage sur le sujet. Certaines femmes l’ont sans le savoir et l’apprennent au hasard, croyant que les règles douloureuses sont normales. Enfin bon, merci encore pour ton article constructive !

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    consomouslim 31 mai 2018

    Wa aleykoum Salam wa rahmatoullah wa barakatouh, de rien avec plaisir, non avoir des règles douloureuses n’est pas
    normal :-), beaucoup de femmes n’ont pas mal fort heureusement.

    Pour l’endometriose il y a déjà un article dessus sur le blog ^^

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