Nov 18
Maëva et la cause animale

Une série de portraits sur des personnes engagées dans l’écologie ou encore sur des initiatives allant dans ce sens seront publiés sur le blog. Pour continuer cette série qui je l’espère vous permettra de découvrir ou redécouvrir des initiatives écologiques dans plusieurs domaines, c’est Maëva du compte instagram Maëva et la cause animale qui a répondu à nos questions.

L’initiative écolo de Maëva

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Maëva, j’ai 25 ans. Je suis mariée et vis dans le Beaujolais. Depuis toute petite, je nourris un grand amour pour la nature et les animaux. Curieuse d’observer, d’apprendre et de m’enrichir devant toute la diversité que notre planète présente. Je suis, de ce fait, passionnée de faune et de flore, de nature, de paysages… Mes occupations favorites ne sont autres que la lecture, le jardinage et d’agir pour la cause animale. Quant aux valeurs que je prône, elles sont : bienveillance, simplicité et gratitude.

Pouvez-vous expliquer votre manière de participer à la préservation de l’environnement à votre échelle individuelle ?

Je pense que, l’environnement est caractérisé par tout un écosystème. Mais avec le développement des activités humaines et notre individualisme dans la surexploitation des ressources naturelles mises à notre disposition, cet écosystème est devenu bien fragile. Ce qui présente de gros enjeux et risques aujourd’hui à l’échelle de la planète. Les animaux et l’environnement, d’une manière générale, subissent nos erreurs et souffrent énormément de nos mauvais agissements. Il n’est pas forcément trop tard pour agir et c’est pour cela que, pour moi, chaque petit geste compte. Je suis devenue depuis plusieurs mois végétarienne en avançant petit à petit vers le mouvement vegan, j’ai entrepris de suivre la direction de vie dite « zéro déchet» et je travaille à protéger les animaux au quotidien. Tout cela se met en place très facilement au travers d’actes simples : prendre conscience de l’impact de notre consommation et de ce fait, réaliser ses produits d’entretien soi-même, refuser le plus possible le plastique, cultiver des plantes mellifères etc… Ce n’est qu’une liste d’exemples non exhaustive bien sûr !

Quel a été le déclic de cette prise de conscience écolo ?

Ma vie est aujourd’hui, d’une manière générale, orientée vers l’écologie, le développement durable, le respect de la planète et des êtres vivants qui la composent. C’est le résultat d’un long cheminement. Je ne me suis effectivement pas levée un matin en me disant « Je vais sauver la Terre ! » non (sourire). Il est en fait le fruit d’un long apprentissage, de remises en question, de lectures diverses et variées, d’un intérêt tout particulier pour la nature qui nous entoure. A cela fait écho une légende amérindienne que je tâche de garder à l’esprit chaque jour que Dieu fait : «Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes d’eau avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! » Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part ! » . Je suis ce colibri qui chaque jour essaie de faire sa part : cultiver la démarche zéro déchet, militer activement pour la cause animale et travailler ardument à sa sensibilisation, protéger la biodiversité fragile qui nous entoure et accepter de consommer différemment, bref autant de choses qui peuvent paraître compliquées mais qui, dans les faits, s’avèrent être plus simples qu’on ne le pense…

Pouvez-vous nous présenter votre initiative écolo ?

Je tiens, depuis quelques années, un compte Instagram où je réalise un gros travail de sensibilisation auprès de mes abonnées (réservé aux filles puisqu’il nous arrive de parler par exemple de « zéro déchet » dans le cadre de l’intime et ces messieurs ne s’intéressent guère aux serviettes hygiéniques lavables (sourire)). L’on m’a souvent demandé de mettre en place un blog, mais je trouvais plus intéressante l’idée de nourrir instagram de post à caractère « intelligent » afin de pouvoir faire la différence dans un fil d’actualités et inviter les instagrameuses à échanger de manière plus spontanée. J’ai réalisé mes études dans le domaine animalier et me porte très souvent bénévole pour agir dans ce même domaine. Après avoir acquis les certifications de conseillère en animalerie, responsable de refuge ainsi que mon attestation de premiers secours animalier, je me prête volontiers à des activités telles que le suivi et le recensement de blaireaux sur un territoire donné, la distribution d’informations pour une association de protection des cétacés ou encore je donne de mon temps pour tenter de sauver des petites créatures en détresse. Suite à l’organisation de ventes solidaires pour associations, je compte lancer prochainement en parallèle, une boutique en ligne engagée afin de sensibiliser davantage à la richesse de la nature…

Quel est pour vous le principal frein à une consommation plus saine à l’échelle individuelle et collective ?

D’après moi, il y a deux principaux freins en réalité à ce changement : le problème de désinformation (et pour m’y être attelée, je peux dire qu’il est conséquent) et celui qui relève d’une certaine compassion sélective. Le fait est que, l’humain s’adapte très bien aux changements, seulement, il attend qu’il n’y ait d’autres solutions pour y prendre part. A l’heure actuelle, rares sont les personnes qui ont pris conscience de l’ampleur des conséquences de l’individualisme mondial. D’ici 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans l’océan. D’ailleurs à cette allure, il n’y aura carrément plus de poissons dans l’océan dans moins de vingt ans ! Les chiffres nous alertent aussi sur le fait que les grands singes auront disparu de nos forêts d’ici dix ans. Depuis plus de deux ans, l’on nous répète que la sixième extinction de masse des espèces a commencé et puis… et puis c’est tout ! Qui a vraiment compris ce que cela signifie ? Qui agit vraiment pour stopper cela ? La désinformation additionnée à la compassion sélective donne le résultat que nous constatons aujourd’hui : peu de mesures adoptées, quant aux yeux … ils sont fermés ! Parce que oui, l’homme s’adapte très bien et qu’il est clairement plus simple de fermer les yeux plutôt que de vouloir prendre conscience et s’engager sur le chemin du changement tant que l’on peut continuer comme ainsi. Mais jusqu’à quand…

Que souhaitez-vous dire aux lecteurs pour les motiver à mieux consommer ?

Je pense que la meilleure prise de conscience ne peut avoir lieu qu’en s’émerveillant de ce qu’il se passe autour de nous. Par exemple : « Oh ! Une abeille sur ma lavande, tiens, mais pourquoi en avons-nous besoin ? Ah oui, je comprends mieux… je vais alors la protéger, en installant une maison à insectes, en semant des graines de plantes mellifères, en consommant des produits issus de l’agriculture biologique… ». Mes conseils sont les suivants : s’ouvrir au monde qui nous entoure, s’informer, être curieux, vouloir s’impliquer, souhaiter faire le bien, s’interroger et savoir se remettre en question, accepter de consommer différemment et de changer ses habitudes pour être le « colibri » d’un monde qui en a besoin … autant de petits gestes faciles à réaliser au quotidien et qui peuvent faire la différence.

Laisse un commentaire

Laisse un commentaire