Je vous laisse en découvrir un peu plus sur l’îlot des combes au travers de cet article rédigé par Jean-Philippe CIESLAK, fondateur de L’îlot des Combes, éco-lieu, oasis du Mouvement Colibris, au Creusot.
Zoom sur l’îlot des combes
Le modèle actuel a montré ses limites et est aujourd’hui à bout de souffle. Quel monde allons nous maintenant construire pour nos enfants? Comment allons-nous réparer les dégâts causés à la nature par ces dernières décennies de consommations folles ? Et par où commencer ?
Ces interrogations ont poussé notre équipe en 2014 à imaginer un lieu qui pourrait sensibiliser les citoyens et proposer des alternatives à nos modes de consommation actuels sur les thématiques de la nourriture, la santé et l’éducation.
Après 18 mois d’échanges, de réflexions, de rencontres, de collectes de fonds, notre association L’îlot des Combes a acquis un lieu de 1.8 hectare sur lequel se trouvaient environ 500m² de bâtiments à rénover.
Inspirés par cette parole du prophète de l’Islam, « Si le monde est sur le point de disparaître alors que vous pouvez planter un arbre, faites-le ! », nous avons, dès le premier mois, planter 60 arbres fruitiers et 60 arbustes à fruits rouges. Depuis, notre « forêt nourricière » s’est agrandit et c’est aujourd’hui plusieurs centaines d’arbres, arbustes et plantes vivaces qui ont été introduit sur le terrain, ce qui fait également le bonheur de nos abeilles et de nombreux oiseaux et insectes.
En parallèle, deux années de travaux acharnés avec l’aide de centaines de bénévoles venus de tout horizon, nous permettent d’avoir aujourd’hui une capacité de couchage de 25 personnes, une grande salle de restauration avec une cuisine professionnelle, une bibliothèque et plusieurs petites salles. Depuis près de 3 ans, nous avons accueilli de nombreuses associations, des foyers de jeunes, des écoles, pour transmettre nos découvertes au travers de formations en permaculture, apiculture, cosmétiques naturels, ….
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Nous souhaitons partager avec vous deux leçons issus de ces premières années d’existence.
La première est que nous avons cet atout formidable de réunir dans notre lieu des personnes de toute origine et culture, des jeunes et des moins jeunes, novices et expérimentés et nous avons compris que c’est là la force de notre humanité. Telle une forêt ou chaque être vivant a son rôle à jouer et apporte à l’ensemble sa pierre qui permettra de former un écosystème riche, productif, stable et résilient. En travaillant tous ensemble, nos différences deviennent des forces et nos expériences des partages. Les projets avancent alors sereinement et commencent rapidement à donner leurs premiers fruits. Et développer des projets autour de la nature est un excellent moyen de travailler tous ensemble.
Quelle chance avons-nous en France d’avoir cette diversité au quotidien. Toutes ces cultures, ces histoires qui se rencontrent et se mélangent pourraient sûrement donner quelque chose de merveilleux si seulement les gens prenaient le temps de se sourire, d’échanger, de se connaître. Et le jardin est sûrement un des lieux des plus idéals pour démarrer.
Le second enseignement est que ce n’est pas uniquement en achetant bio, en recyclant nos déchets et en mettant des panneaux solaires sur nos toits que notre monde va changer. Bien sûr, il faut faire cela mais avant tout, ce qui est primordial pour nous est de reconstruire ce lien de bienveillance et d’amour envers la nature. Et pas uniquement envers les animaux domestiques qui nous apportent du réconfort ou les plantes vertes qui décorent notre salon, mais envers tous les éléments de la nature, car son harmonie, sa beauté et son raffinement ne sont que le résultat de tout ce qui la compose. Cet amour est sûrement présent dans nos cœurs mais profondément enfoui par ces années passées dans le béton et les centres commerciaux, loin de la vraie vie. Mais il ne tient qu’à nous de réactiver tout cela.
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La vie du prophète de l’Islam devrait pourtant nous interroger sur notre relation à la nature. N’a-t-il pas réagi aux pleurs de l’oiseau à la recherche de ses petits ?soulagé la tristesse du tronc d’un palmier blessé ? apaisé la montagne d’Ouhoud quand celle-ci se mit à trembler ? N’est-ce pas là des signes évidents que cette nature est capable d’émotions, d’amour, de tristesse et de joie. Il est alors possible d’aimer la nature… et d’être aimé en retour.
Et lorsque ces sentiments d’amour, de bienveillance, de miséricorde s’étendent à toute la Création, alors forcément l’Homme vivra différemment. Chaque fois qu’il voudra puiser dans la nature en achetant sa nourriture, ses meubles, ses vêtements, il se demandera comment ont été traités les animaux et les plantes qui ont permis cela. Et alors, ce sentiment d’amour le contraindra à changer, à faire changer les autres et à s’engager.
C’est là que commence le chemin vers la paix !
“ Lorsque nous plantons des arbres, nous plantons des graines de paix et d’espérance ” Wangarai Maathai, prix nobel de la paix.
Si vous souhaitez soutenir notre projet, nous vous invitons à suivre ce lien qui vous permettra d’entrer dans le cercle des amis de L’îlot des Combes. Nous vous remercions d’avance et vous souhaitons la bienvenue dans notre oasis.
[…] comme Silence ! qui se convertissent à ce nouveau catéchisme ou les milieux de la permaculture, du bio et des éco-lieux peu à peu infiltrés par le halal, l’écriture inclusive et […]
